Pourquoi l'Europe ne fait plus de la poésie?

Publié le 27 Mars 2011

 `` Le XXI eme siècle sera spirituel ou pas,``  André Malraux

                                                                                                                                                         

 

 

 

 

 

 

 

Aujourd’hui,en l’an où nous sommes, que de désillusions et d’échecs cuisants dans les esprits ! Que de tombeaux,de génocides,de terreurs qui rongent indéfiniment la planète terre ! Où sont passées les voix tumultueuses et sempiternelles d’André Breton et Tristan Tzara qui auraient pu nous éviter la boucherie de la deuxième guerre mondiale ? Cet Europe qui les a vu germer les nourritures terrestres de Gide,les correspondances, évocatrices et infinies entre l’intellect et la sensibilité chez Baudelaire,où a-t-il enfoui les trésors et le legs inaltérable de l’esprit ?

 

 

S’il faut poser de questions et s’en tenir à l’un des motifs le plus évident provoquant cette déchéance, c’est le rejet systématique de la spiritualité et la paresse des esprits traqués de toutes parts par la monotonie de l’existence et le piège de la réussite matérialiste tendu par les sociétés industrielles. Tout cela est bien loin ! La crise financière de et celle des années Bush en sont des exemples. Autant que pèsera sur l’épaule du monde – de l’Europe en particulier le fardeau capitaliste, on se débarrassera guère de la pourriture humaine.


Or, depuis la disparition des poètes voyants – qu’on appellera poètes maudits – la poésie comme activité psychique et introspectif a cessé d’apporter son humble eau au moulin de l’Europe. Elle n’est plus ce catharsis qui libère les penseurs européens du rhumatisme intellectuel et des théories capitalistes éculées .L’Europe ainsi que les grandes villes anglo-saxonnes et latino-américaines, devenus trop mécaniques et industrialisées ont perdu le sens de la création native du génie humain. Ils se sont enlisés dans les méandres d’une morale conventionnelle. En ce sens Paul Eluard avait raison de dire : « La poésie véritable est incluse dans tout ce qui ne se conforme pas à cette morale qui, pour maintenir son ordre, prestige, ne sait construire que des banques, des casernes, des prisons, des églises, des bordels. »

 

Au bout du compte la poésie requiert l’humain or l’Europe n’a plus d’humanité ou s’il en a, il l’a laissée rouiller et la poésie a toujours ses regrets et ses angoisses de vivre dans ce monde trop hébété par les théories nébuleuses du profit et de l’exploitation de l’homme par l’homme.            
                
                                                               

Japhet Glaude

Rédigé par Parole en Archipel

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